Nivellement

incontinence

Un certain pourcentage de la population a bien du mal à contrôler ses sphincters.
Je veux bien entendu parler principalement des jeunes enfants et des personnes âgées qui perdent parfois leurs capacités mentales  ou physiques leur permettant d’être totalement continents.
Pour le dire de façon tout à fait claire et précise : ils se pissent dessus.

C’est un phénomène dont  tout le monde s’accorde à penser qu’on doit le limiter autant que possible.
Aussi les enfants sont-ils éduqués au pot, pendant que l’on propose aux  vieillards un traitement médicamenteux ou chirurgical si possible, ou  à défaut des protections ouatées.

(où veux-je en venir ? cela vous intrigue )

Imaginons un instant que ce comportement de non continence, cette façon de faire pipi dans la culotte, se mette à concerner une grande partie de nos concitoyens….
Des concitoyens disons un peu susceptibles et rétifs.

Vous pensez certainement que serait immédiatement déclarée la guerre au manque d’hygiène, que l’on produirait des couches en quantité considérable tout en étudiant de près le phénomène, pour en trouver les causes et  y remédier.

Et bien je mettrais pour ma part un rein à couper qu’un certain nombre de spécialistes ( des pissologues, bien entendu)  vous expliqueraient qu’il est surtout très ennuyeux qu’à l’approche  de ces pisseurs, que l’on verrait arriver humides et puants, nous ayons un mouvement de recul.
Les rendre continents  serait sans doute l’idéal, quoique, nous dirait-on, mais enfin la tâche étant rude, ne serait-il pas plutôt  opportun d’y voir l’occasion de s’interroger sur la norme ?

En effet, lorsqu’on y réfléchit, on se doit d’admettre que  cette façon que nous avons d’êtres propres n’a rien de naturel, ni surtout d’absolument indispensable.
D’où nous vient cette manie quasi obsessionnelle de l’hygiène après tout ?
Et si le comportement des « je-pisse-là-où-je-suis » valait celui de ceux qui se rendent aux toilettes ?
Qui sommes nous pour avoir décidé que le slip sec était l’avenir de l’humanité ?

Tant de questions que l’on peut légitimement se poser.

Bon, mais je m’égare, pour le moment le problème d’incontinence généralisée ne se pose pas.

Nous n’avons à faire qu’à des problèmes mineurs, comme celui de la langue française qui commence à faire super chier dans la téci.
Après y font qu’à stigmatiser l’accent banlieue et à se plaindre qu’y savent pas qu’est ce que les mots qu’on leur parle veut dire.
Alors, comme le dit l’humoriste involontaire et pince sans rire Thierry Bulot Spécialiste en sociolinguistique urbaine  «  Il faut en finir avec cette idéologie que le seul français qui vaille est le français standard, dénué d’accent  »
il est temps de  « défoncer le château fort du monolinguisme »

késki dit ? y s’fou d’ma gueule j’comprend rien à qu’est ce qui dit l’bouffon.


43 commentaires on “Nivellement”

  1. Pangloss dit :

    Juste ce rappel de Frédéric Mistral  » Qui tient sa langue détient la clé qui des chaînes le délivre »

  2. Ayant d’abord cru que vous aviez inventé ce « Bulot » (histoire de donner corps à une tendance linguistique délirante) j’ai mené une rapide recherche qui m’a amené au CV dudit bonhomme (http://www.teluq.uquebec.ca/cgi-bin/diverscite/genermtl/url.cgi?no_cours=cv&action=3&no_reference=42). Je ne sais pas qui l’a écrit, mais les coquilles qu’il renferme confirment son refus de la norme linguistique. Il a en effet obtenu une maîtrise option « linguitique » et écrit une thèse sur le procès « jakosoniens ».

    Sur le fond, une fois qu’on aura « défoncé le château fort du monolinguisme », que nous restera-t-il pour communiquer ? Une multitude de patois de plus en plus locaux permettant aux locuteur de comprendre ceux qui habitent la même cage d’escalier ? Avec de tels progressistes (ils sévissent dans de nombreux domaines) il ne nous faudra pas beaucoup de temps pour revenir à l’âge de la pierre brute (au nom de quoi la taillerait-on ?).

    • dxdiag2 dit :

      Moi, Jacques, inventer un Bulot ? Vous n’y pensez pas ! 😀
      Quel besoin aurait-on d’inventer des gens qui s’inventent tous seuls ?
      Dans les coms de Marianne, un lecteur me répond d’ailleurs (oui, j’ai décidé de recommencer à agacer Marianne2) en m’apprenant que des pédagogues se sont interrogés en leur temps sur l’oppression intolérable qu’exerçaient les parents en corrigeant le langage approximatif et asyntaxique de leurs enfants.

  3. Mash dit :

    E-norme,
    sans maîtrise de la langue,le contrôle du sphincter n’est rien

  4. « leS procès »
    « aux locuteurS »
    Voilà que je me transforme en Bulot ! Ce qui est, sans vouloir insulter ces gastéropodes, un bien triste destin !

  5. Georges dit :

    Madame, je ne me rappelle pas vous avoir autorisée à publier les photographies de moi que je vous ai envoyées pour vous divertir en famille et seulement en famille !

  6. shalkface dit :

    Thierry Bulot… ‘porte bien son nom çui-là !

    Même les défenseurs du monolinguisme que nous sommes devons nous concentrer pour suivre ses inepties ! Alors le cpf wesh wesh, n’en parlons pas !

    Et puis c’est quoi cette histoire d’accent, là ? Serait-il en train de mettre sur un pied d’égalité l’accent wesh wesh de la téci, accent empreint d’un mépris condescendant, avec les charmants et chantants accents des français originaires de Grande Bretagne, d’Espagne ou autre ???

    Les cpf parlent généralement français depuis la naissance, cet accent qu’ils prennent n’est donc que la marque de leur irrespect envers nous ; c’est la marque d’une mise à l’écart, d’une ghettoïsation totalement volontaire, idéologique… Ghettoïsation dont ils viennent après se plaindre, et nous accuser en prime de les y avoir poussés !

    On reconnait d’ailleurs les cpf qui se sont intégrés, et qui respectent, au fait que bizarrement (ou pas !) ils n’ont pas le moindre accent ! cf. Harry Roselmack ou Rachid Ahrab.

    Casse-toi Bulot, ta mayonnaise ne prend pas !

    • shalkface dit :

      Ça pourrait faire l’objet d’une thèse : Wesh wesh zy-va (et Allah Ouakbar-toi) : de l’accent de téci comme vecteur conscient et volontaire de désintégration sociale.

      Ce serait une nouvelle science : la sociologie nauséabonde ! Science oxymorique s’il en fut !

      Impossible à ce jour évidemment de faire valider de tels travaux, à l’instar du Docteur Gernez qui n’a pas pu valider nombre des siens malgré des passages en appel dans des tribunaux qui les validaient.

    • dxdiag2 dit :

      Oui c’est toujours le même principe : se comporter différemment, se faire volontairement « remarquer » et surtout identifier comme appartenant à un certain groupe… puis se plaindre de ce que ces signes d’appartenance soient considérés comme tels.

    • kobus van cleef dit :

      il y a bien longtemps de ça,j’ai eu un patient, un jeune merdeux de banlieue résidentielle , visiblement assez à l’aise sur le plan financier, qui à mes questions, m’a répondu ceci « wesh , tu vois keum, ouam, chuis tombé en bécann’ là, et j’m’ai déchiré ma rass’ yo »
      après un quart de microseconde d’incompréhension, j’ai joué le jeu
      « ouèche, kes tu m’barjacq , morbaqu’ t’as rein déchiré du tout, tu tiens d’bout comm’ un lavabo »
      et là, apothéose , le mec m’a demandé dans un excellent français, sans accent de la téci « pardon , docteur? »
      et moi « dites moi donc un peu, mon brave , où vous souffrez? »
      réponse immédiate « à la jambe »

      comme quoi….

  7. grandpas dit :

    C’est bien ce que j’écrivais, il faut se méfier des buveurs d’eau, car si l’on casse le monolinguisme, bulot voudrait bien dire qu’il a bu de l’eau et non du vin.

    Il y a des gens qui n’ont rien d’autre à faire que de pourrir la vie des gens.

  8. didiergoux dit :

    Pour nos amis énurésiques, je propose la création de cellules de soutien pissechologique.

  9. Le portulan te ment dit :

    « Qui sommes nous pour avoir décidé que le slip sec était l’avenir de l’humanité ? »
    C’est vrai, l’humidité chaude est un facteur d’explosion de la diversité des espèces, la multiplication des morpions en est devenue un exemple. Rejoignons ensemble Begag qui susurrait comme le serpent de Kipling : « Il faut traverser le périphérique, aller chez les indigènes là-bas, les descendants de Vercingétorix… Il faut casser les portes, et si elles ne veulent pas s’ouvrir, il faut y aller aux forceps. Partout où la diversité n’existe pas, ça doit être une invasion de criquets, dans les concours de la fonction publique, dans la police Nationale. Partout de manière à ce qu’on ne puisse pas revenir en arrière. »
    Si les portes sont les sphincters, on peut y voir une tentative brouillonne d’attaquer la face Nord après avoir échoué dans l’insémination métissante.

    Je ne vois dans les braillardises de Bulot qu’un constat d’échec d’un hacker désespéré qui n’arrive pas à casser le code.
    L’habileté de Gordius ne lui servait pas à imposer un joug à un peuple, mais à labourer sa terre. N’est pas Alexandre qui veut.

    • dxdiag2 dit :

      Je souhaite à ce Begag une variété particulière de gale ( petite saleté qui apprécie les milieux chauds et humides) : la gale norvégienne (eh eh )…et on pourra dire QLCLP !

  10. Mash dit :

    Finalement,il ne s’agit que d’une dérive des continents

  11. Aristide dit :

    Il semble que ce monsieur Bulot ait quelques problèmes au niveau du sphincter buccal.
    Peut-être qu’une couche adaptée (aussi appelée « bâillon ») serait une bonne solution.
    D’autant plus qu’il n’est pas seul dans son cas et que, à certains moments, l’odeur est vraiment insupportable (sans parler du bruit…).

  12. ricoxy dit :

    ► il est temps de « défoncer le château fort du monolinguisme »

    Oui, j’ai toujours prétendu que le langage était la plus grande conquête des singes anthropoïdes. Malheureusement, beaucoup en sont restés au stade du singe, avec très peu d’anthropoïde…

    Я @ R

    • dxdiag2 dit :

      Ah mais, Ricoxy, si on vous dit que tout est relatif, c’est que tout est relatif.
      Vous dites conquête, d’autres diraient régression…tout est possible, tout devient souhaitable, nous n’avons plus qu’à nous y faire.

  13. carine005 dit :

    Yen a , c’est pas des contractions contrôlées de sphincters qui leur manquent.
    C’est des bonnes baffes dans la goule.
    Et je suis polie.

  14. NOURATIN dit :

    En tout cas, c’est à se pisser dessus!
    Amitiés.

  15. sylvestred19 dit :

    zarma! stop di zigmatisé lé djeun di téci, lé froncé jé li capte kom lé omeboy de ma ru é cé ta toa ki va m’doné di lison de min tien, a partir de prochénemeuan, y fo ke lé froncé y sabitu a me kosé meyer parce ke cinon sa va cié dé pouinte….

    …J’arrête, je ne peux pas le faire trop longtemps, ça détruit les neurones, à la place je vous propose de découvrir les poétes élégiaques des « téci ».

    • dxdiag2 dit :

      Bien, ça ! Très amusant d’entendre un type « normal » répéter les paroles des rappeurs ! Et instructif pour ceux qui comme moi les connaissent mal.

  16. Charles Robert dit :

    Les Maghrébins étaient déjà réputés dans le monde arabe, pour la pauvreté consternante de leur langage et moqués pour cela.
    Je vois, comme Gérard Longuet, dans le langage des signes, une piste à creuser.

  17. Hanoho dit :

    Comme le disait Hirsh, la vraie integration c’est quand on se pissera tous dessus


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