Chahada chahadi, deux versions de versets.

convertible

Tel les canapés du même type, un certain nombre de gens appartiennent à la catégorie des convertibles.

 

Les uns, sont très gentils : ce sont les convertis chahada et Le Monde nous les présente très gentiment dans un article sympa.

Ayant prononcé  quelques mots brefs (le chahada) pour témoigner qu’il n’y a qu’un dieukala et que momo est à la fête (enfin quelque chose d’approchant que je me garderai bien de prononcer et même d’écrire de crainte que la magie-noire ne fasse son effet), le français ex-athée ex-catho ex-juif devient musulman converti. Et pis c’est tout.

« Une religion où il est facile d’entrer », nous dit-on, sans rien préciser sur la façon dont éventuellement l’on en sort, et qui fera, sans doute, l’objet d’un autre article du Monde. (moi, j’attends en tout cas)

La conversion est donc aisée, mais reste ensuite au converti la difficile épreuve d’avoir à faire face aux clichés.

Et ces clichés qui ont la vie  dure, rendent bien dure la vie du converti, si l’on en croit les quelques exemples éprouvants donnés par Le Monde.

C’est ainsi que la  mère catholique d’Abdel n’a tout simplement rien dit en apprenant sa conversion !

De cette absence de joie apparente et de ce silence on déduira facilement qu’elle amalgamait terrorisme et islam ! Les idées invraisemblables qui peuvent passer  dans la tête des mères silencieuses sont effrayantes.

C’est ainsi que le père de Baptiste a cru qu’il ne mangerait plus de porc !

Il croyait sans doute que lorsque l’on se convertit à une religion qui interdit d’en manger, on n’en mange plus ! Les simplifications dont peuvent faire preuve les pères un peu naïfs sont étonnantes.

C’est ainsi que la mère de Bilal a eu les larmes aux yeux !

Elle croyait sans doute désolant que son fils ait attrapé la musulmanose alors qu’elle aurait pu (dû ?) s’en réjouir.

Les idées que les gens peuvent se faire sur les maladies mentales sont écœurantes…

 

 

Mais laissons là ces charmants convertis chahada pour nous intéresser à un tout autre genre de convertis : Des pas gentils, et qui, eux, inquiètent un tout petit peu Le Monde qui nous les présente dans un article sympa, mais inquiet, mais sympa, mais inquiet.

S’agissant de gens convertibles qui ont choisi l’option   « se convertir à l’islam radical »(sic)  ( 3° religion de France ?) on ne saurait imaginer qu’ils se soient contentés de répéter les paroles du chahada, dont je répète pour ceux qui n’auraient pas suivi qu’il s’agit d’une conversion aimable à une religion tout à fait convenable dont les convertis ont à faire face à des clichés et des mères pleurnicheuses.

On imagine aisément qu’il faut, pour se convertir à l’islamradical prononcer une formule différente de celle par laquelle on se convertit à l’islam tout court, forcément,  et que je propose donc d’appeler chahadi.

Du  converti chahadi, on ne saura pas grand chose, en lisant Le Monde . En tout cas ni la formule de conversion si particulière, ni les redoutables difficultés à faire face à d’éventuelles mères muettes ou larmoyantes,  mais on déduira tout de même de l’article que le converti chahadi est susceptible de complicité de terrorisme, ce qui lui vaudra, éventuellement, quelques heures de garde à vue pendant lesquelles il n’est même pas certain qu’il n’ait pas à faire face à des chichés en plus d’avoir à faire face à des condés. Tout peu se voir je vous assure.

On apprendra également en lisant le Monde que le converti chahadi est susceptible de faire partie, par exemple, de la mouvance salafiste toulousaine.

Une mouvance, tiens donc ? mais de quoi donc ?

De chahadis, pardi !

Et il en faut combien, des chahadis,  pour faire une mouvance ?

 

On ne le dit pas.

Mais pensons tout de même que seul un esprit chagrin pourrait les confondre avec les  chahadas, ce dont, je suis certaine, se garderont bien les lecteurs de ce blog.

 

Finissons donc pas un moyen mnémotechnique blaguoforme permettant d’éviter à jamais les amalgames :

Quelle est la différence entre un convertible ?

Il a les deux sourates pareilles, surtout la coranique.