Halal LM

Des gens qui sont censés être  « comme nous » mais font tout d’une façon différente, sont-ils tout à fait comme nous ?

C’est la question que je me pose  en découvrant que les musulmans, européens, comme vous et moi, mais développant de plus en plus ce qui ressemble bien à un trouble obsessionnel qui les conduit à passer tout leur temps à séparer le pur de l’impur, ont obtenu une fois de plus que l’on réponde à leurs demandes délirantes.
Non contents de manger halal, de se brosser les dents halal, de s’habiller halal, de faire des fêtes halal, de placer halalement leurs économies et de petits morceaux de moquettes, voilà que des musulmans ont réclamé et obtenu que  des logements sociaux , aux Pays-Bas, soient rénovés en tenant compte de leurs symptômes les plus névrotiques.
Des logements halals ont donc vu le jour à Amsterdam.
Croyez vous que toutes les fenêtres soient orientées du coté de la Mecque ?
Croyez vous que le digicode soit programmé en fonction des sourates ?
Croyez vous qu’un detecteur élecronique antikouffar ait été placé près de leur entrée ?
Que nenni ! Ces logements sont en tous points comparables aux nôtres…si ce n’est que la disposition des pièces permet que ces messieurs ne croisent pour ainsi dire jamais ces dames.

A lire ces caractéristiques, le mal-pensant  ne pourra s’empêcher de penser qu’il serait en effet bénéfique que les messieurs musulmaniaques et leurs dames restent absolument et totalement  éloignés les uns des autres… jusqu’à extinction de l’espèce malade ! On peut rêver.

En attendant, on pourrait leur conseiller, puisqu’ils sont un certain nombre à rouler en voitures halals c’est à dire équipées de GPS leur indiquant en permanence la direction de la Mecque, de suivre sans arrêt le sens de la flèche, de ne jamais, sous aucun prétexte, s’en détourner et de rouler rouler rouler…jusqu’au bout du voyage.

Mais bien entendu, mes propositions aimables, permettant à tous ces gens dont le mode de vie prouve en permanence qu’ils ne sont décidemment pas chez nous dans leur milieu « naturel », de rejoindre leurs jolies contrées, ne seront pas suivies d’effet.
Car comment pourraient-ils avoir envie de partir alors qu’on leur propose si gentiment de musulmer comme-la-bas, mais ici, où la soupe est plus généreusement distribuée.
Et comment pourrait-on cesser de leur proposer aussi « gentiment » du halal à toutes les  « sauces » alors qu’ils constituent une si belle niche de consommation, je vous le demande ?
Vous ne voulez tout de même pas vous mettre en travers de la reprise de la croissance, hein, bande de vilains nauséabonds ?


A la traque de la racine des origines de la bête immonde.

Un billet triste et qui casse l’ambiance, voilà ce que je vous propose aujourd’hui.
Vous êtes prévenus. Ne venez pas vous plaindre.

Je savais que les racines du piège mortel dans lequel nous somme englués était profond.
Mais c’est une chose de le savoir et c’en est une autre de regarder le piège être mis en place,  d’assister au marquage sadique de quelques têtes blanches sur lesquelles un intervenant mielleux imprime le signe d’infamie, feignant de croire avoir déniché dans les cerveaux d’écoliers blancs la racine de l’origine du mal, de la bête immonde.
Lors d’une promenade bloguesque, je suis tombée sur une vidéo mise en ligne par Xyr qui, en plus de ses articles souvent remarquables, met des documents en haut à droite de sa page d’accueil.
Cette vidéo date des années 60.
Cette vidéo « m’a tuer ».
Car cette traque de « la racine des origines de la bête immonde » est à la racine des origines de la haine de soi.

Je ne me souviens plus bien de cette époque, parce que j’étais très petite, mais j’étais déjà née, et le noir et blanc du documentaire me rappelle la vieille télé de ma grand mère, à l’époque où j’applaudissais les yéyés en lançant un peu de purée au beurre depuis ma chaise haute.
Autant dire que les petits garçons que l’on voit là, interrogés dans le documentaire, ont pour moi quelque chose d’à la fois familier et lointain qui m’attriste, un peu comme les films avec Lino Ventura.

Vous verrez dans cette vidéo des petits enfants des années 60 qui sont invités à s’exprimer sur les races blanches et noires.
Vous verrez comme ils reconnaissent, sous la pression d’un interrogatoire doucereux mais insistant,  qu’ils sont heureux d’être blancs.
Vous verrez comme on leur fait « avouer »qu’ils ne préféreraient PAS être noirs.
Vous verrez comme ces gosses d’une dizaine d’années comprennent sans que personne ne leur explique que l’être humain a besoin, pour être heureux, de faire partie d’un groupe ET que ce sentiment de faire partie d’un groupe nécessite que le groupe lui même vous identifie en tant que membre du groupe.
Vous verrez comment ces petits blancs qui  « avouent » être heureux de leur blancheur, sont capables d’imaginer qu’au milieu des noirs, on puisse préférer être noir, prouvant qu’ils ont, déjà, la notion de relativité et les capacités de se mettre à la place de l’autre.
Vous verrez comment cela ne suffit pas à satisfaire le gentil sadique qui les accule contre le mur de leur innocence, et comme la gène est visible chez ces petits gamins qui sentent que leur réponse sincère n’est pas la bonne mais ne savent pas ce qu’ils devraient dire pour que ce soit bien.
Le petit blanc dit « j’aime mieux être blanc mais….. quand j’suis dans une école et qu’les autres sont noirs j’aime mieux être noir, s’ils étaient blancs j’aimerai mieux être blanc » et cette réponse ne suffit PAS à le dédouaner !!!
Les enfant n’ont pas BIEN répondu, la conclusion terrible tombe comme une condamnation:
« De ces déclarations candides à l’horreur de camps de la mort il n’y a pas si loin qu’on pourrait le penser ».
C’est à vomir.

J’ai d’autant plus mal supporté de voir ce spectacle, que par une sorte d’effet madeleine-de-Proust, une petite anecdote oubliée de mon enfance m’est revenue :
Lorsque j’avais cinq ans mes parents profs, ont pendant quelques semaines envisagés un départ en « coopération ». Pour m’y préparer ils m’avaient parlé de l’Afrique et je me souviens du moment de panique que j’ai eu.
J’ai demandé si mes camarades de classe seraient tous noirs et on m’a dit que oui
J’ai demandé si la maitresse aussi serait noire, et on m’a dit que oui.
Mais alors, alors….tout le monde va me trouver moche,  ai je pleuré. (oui, c’est des trucs de fille, je sais).

J’étais déjà dans l’empire du mal….
Alors vous comprendrez bien que les petits garçons de cette vidéo sont mes frères.

Cette vidéo est horrible.

Le pire du pire étant que  dorénavant les petits blancs savent sans doute ce qu’il faut répondre.
Ils connaissent la seule formulation qui peut  satisfaire ceux qui les interrogent, la seule réponse que des salauds attendent au prétexte qu’alors, ils auront réussit à déraciner la bête,  et que je suis si triste de voir que parfois ils obtiennent :
« je suis blanc et je regrette de l’être parce que les blancs sont des ordures. »

Accrochez vous :


Un si bel appartement….

 

Cher Charles-Henry,

Je t’écris au sujet de l’appartement car nous avons quelques soucis.

Je veux bien entendu parler de  ce très grand et bel appartement, dans lequel nos parents nous ont élevés, toi et moi ainsi que nos nombreux frères et sœurs, et dont nous avons hérité à leur décès.
Tu sais, bien sûr, mais je te le rappelle, que nos parents eux mêmes avaient grandi dans cet appartement, hérité de nos grands parents qui eux mêmes l’avaient reçu en héritage de ceux qui en avaient hérité avant eux.
Tu sais, bien sûr, mais je te le rappelle, que pendant toutes ces  générations d’occupants , des modifications ont été faites, ça et là, mais que si la décoration a été souvent changée, que quelques cloisons ont été abattues, puis remises pour être parfois de nouveau ôtées, personne n’avait  jamais modifié l’essentiel du règlement de coproprieté.

Quelques uns, de notre fratrie, ont trouvé un peu surprenant, que tu t’autorises à laisser les portes et fenêtres ouvertes en permanence.
Sur le moment je n’avais pas bien fait attention, mais ils m’ont fait à juste titre remarquer que certains de nos ancêtres s’étaient, parfois au sens propre,  « cassés le cul » à faire en sorte que les occupants, à l’intérieur soient protégés des intempéries et des importuns,  et que de plus tu aurais pu au moins t’assurer que nous étions tous d’accord avec toi avant de laisser tout ouvert à tout vent.

Ces derniers temps, tu as trouvé très amusant que des nouveaux venus se soient installés au milieu du salon, et je ne sais pas si c’est pour les avoir trouvés sympathiques ou pour avoir l’air de l’être toi même que tu leur a donné une partie du titre de proprieté, toujours est-il que maintenant ils sont là.

Tu continues à les trouver aimables, je le sais, mais cela pourrait bien être la conséquence du fait que tu ne les vois guère.
Toi qui sors tous les soirs au restaurant, tu n’a rien vu de l’état dans lequel ils ont mis la cuisine et l’odeur d’épices qui t’accueille lorsque tu rentres te gène d’autant moins que tu ne sens rien derrière la porte de tes quartiers
Tes enfants ont assez de place dans leur chambre pour y faire leurs devoirs et pour y jouer entre eux bien tranquilles, mais à l’autre bout de la maisonnée, quelques uns de nos neveux et nièces sont empêchés de lire et leurs legos sont bousculés. D’aucuns prétendent qu’ils seraient battus.
Tu refuses de prendre en compte les protestations de ceux de notre fratrie qui doivent partager leurs pièces avec tes sortes d’amis,  et plus on les soumet  au bizutage, plus tu hausses le ton pour faire taire leurs cris.
Tu te fâches après ceux qui sont contraints de partager leur chambre au prétexte que toujours la maisonnée s’est agrandie, oubliant bien vite qu’autrefois les nouveaux étaient des sortes de pièces rapportées : conjoints que les enfants ramenaient dans la famille ou rares voisins amis qui venaient en petit nombre et qu’on avait tout le temps de connaître.

Les nouveaux coproprietaires sont arrivés tels une troupe, avec armes et bagages, et quelques pièces sont désormais complètement remeublées avec leurs propres affaires.
Ils ont, à certains endroits, commencé à arracher le papier peint qui leur déplaisait dans des couloirs où ils ne font pourtant que passer.
Ils sont souvent agressifs et sans gène et le fait qu’un ou deux nous fasse quelques sourires ne change pas vraiment le fond du problème.

Je sais que tu ris en lisant mon courrier, que toutes ces jérémiades te paraissent au mieux ridicules et au pire lamentables et loin de moi l’idée de te faire entendre raison.
Ce courrier, Charles-Henri,  n’est destiné en fait qu’à te faire lire mes derniers paragraphes.

Tes enfants, mon cher, sont élevés à la fois très loin  des nouveaux et dans le culte de la cohabitation avec eux, et pour le moment cette sorte de paradoxe ne semble pas poser le moindre problème.
Tu sembles bien oublier que l’appartement s’il peut être redécoré ne peut en aucun cas être agrandi et que d’ici quelques années, lorsque tu seras grand père , au rythme auquel les nouveaux copropriétaires croissent et se multiplient, tes petits enfants, contrairement à toi devront forcément partager les locaux.
Si les arrivants auxquels tu as si généreusement ouvert la porte d’un appartement dont tu n’avais pourtant qu’une part d’usufruit, continuent à se comporter comme ils le font et l’ont toujours fait (on  se demande bien ce qui pourrait les amadouer), ce sont les enfants de tes enfants  qui  vivront à leur  tour ce que vivent les neveux et nièces dont tu ricanes , mais en bien pire.

Tes enfants, que pour le moment tu câlines, découvrant le malheur de leur propre descendance  se détournerons alors de toi, le regard haineux.
Tu seras maudit jusqu’à la cinquième génération.

 


Plus c’est gros, plus c’est rigolo.

S’il est fréquent d’avoir envie de ricaner en écoutant ou en lisant  des bien pensants, il est tout de même un peu plus rare qu’ils puissent déclencher chez nous un véritable fou rire.

D’autant, vous l’aurez remarqué, que l’humour de nos jours ne se  trouve pour ainsi dire qu’à droite, les gauchistes en tous genres ressassant sans cesse les mêmes rengaines éculées ( j’en ai entendu un sur France inter qui a monté tout un sketch à base de plaisanterie sur ce brave  Joseph qui s’était bien fait rouler ah ah ah  le jour où sa Marie enceinte avait trouvé une sacrée  » excuse » pour expliquer son gros bidon….et le public de s’esclaffer, pliés de rire, un peu  comme si on leur  avait dit comment vas tu yau de poële)

Bref, hier j’ai lu, pour une fois, quelque chose qui ressemble enfin  à un VRAI gag.

La préfecture des Yvelines distribue depuis quelques jours un guide pratique destiné aux parents d’élèves du val Fourré.
Jusqu’ici rien de drôle.
Ce carnet, mis au point par des zimmigrés ( Naïma M’Faddel) pour des zimmigrés, est un guide pratique destiné à aider les familles ne maitrisant pas les rouages du système scolaire.
Jusqu’ici tout va bien.
On écoute donc madame M’Faddel, qui décline avec un peu plus de détails les objectifs de son projet, et là, on arrive enfin à  la blague, à la petite histoire qui n’a l’air de rien mais qui par l’habileté de sa chute inattendue surprend en déclenchant l’hilarité.

« Le maître mot, c’est le pragmatisme. Il ne faut pas se voiler la face, il existe parfois dans ces quartiers une méconnaissance du système éducatif »

….. (oui, d’accord, très bien, y-a des problèmes, faut pas se voiler,  ok, on attend, on attend)….et  là, PAF :
« Il ne faut pas se voiler la face : Dans certaines familles,  l’école est sacralisée :
des parents ignorent par exemple qu’ils ont la possibilité de rencontrer les instituteurs en cas de problème ».

Enorme non ?

 

 

illustration : http://rhone-alpes.france3.fr/2012/10/11/la-martiniere-duchere-au-lendemain-de-l-agression-d-un-prof-119475.html


Extremedroitocentriste

Que voulez vous que je fasse de ça ! pour commencer je suis Ghandi avec les rongeurs et Hitler avec les araignées.

Figurez vous qu’un groupe de nauséabonds, avec lesquels je bavarde en parallèle avec les discussions de blogs a proposé que chacun définisse en quelques mots ses positions idéologiques au sens large du terme.
Alors que plusieurs se sont  lancés et ont visiblement trouvé l’exercice assez simple, j’ai complètement bloqué sur ce sujet.
L’obligation de résumer en quelques mots quelles sont mes convictions m’a obligée à regarder la réalité en face et à admettre qu’en fait je n’en ai pour ainsi dire aucune.
Tout simplement.

Devant l’image presque inquiétante du flou absolu qui se présente devant moi lorsque je tente en vain de trouver quelque consistance au flux d’idées qui traversent mon esprit, il était nécessaire tout de même d’essayer de faire le point.
Apres avoir réalisé avec une certaine horreur que c’était tout simplement le « bordel » dans ma petite tête, il a bien fallu que j’essaie de mettre un peu d’ordre dans ce fatras.

J’en suis donc arrivée à la conclusion suivante et j’ai le plaisir de vous présenter le résultat après rangement :

Agnostique sur à peu près tous les sujets : je ne suis certaine de rien, si ce n’est que l’invasion de nos contrées par les « autres » est quelque chose de très très mauvais pour nous et qu’il faudrait faire quelque chose.
Si j’en suis bien certaine ce n’est pas tant que j’ai la haine viscérale de l’autre, mais qu’il me semble impossible qu’un pays rempli d’autres ne ressemble pas bientôt aux pays des autres, pays qui me plaisent moins (voire beaucoup moins) que le mien.
Voilà, c’est tout.

Le reste m’est un peu égal. Le reste m’intéresse mais sur les autres sujets je n’ai pas d’opinion définitive et il ne me semble pas urgentissime d’en avoir.

Ainsi, puisque mon simple refus de l’invasion me vaut de porter l’étiquette d ‘extrême droite, qu’il en soit ainsi, cela  m’est bien égal, mais il me semble que le peu de convictions absolues que j’ai dans bien des domaines me fait mériter amplement le joli terme de  « centriste » .
C’est pourquoi j’ai  décidé de me vanter dorénavant d’être extrêmedroitocentriste.
Ma ligne politique est donc la suivante :

TOUT ce qui peut aller dans le sens opposé des progressistes ayant décidé de nous dissoudre est bon à prendre.
En cas d’incendie ne comptez pas sur moi pour chercher des poux dans la tête de tous ceux qui arrivent avec un seau d’eau à la main.

Je suis donc prête à m’allier avec des démocrates, des royalistes, des cathos modérés ou fondamentalistes, des libéraux, des bouffeurs de curé, des FN, d’anciens gauchistes, des gens de droite depuis 1952, des gens complètement xénophobes et d’autres très bienveillants mais non suicidaires,  quelques apostats de l’islam, quelques noirs sympas, Zemmour, d’autres juifs, quelques antisémites, des cocos (non, pas eux, tout de même pas), des anglais,  n’importe qui, je ne suis pas contrariante,  pourvu qu’on veuille essayer d’empêcher la tiermondisation de la France.

Ce n’est pas une ligne politique remarquable (ni même sans doute très cohérente) mais je vous ferai remarquer qu’elle a le mérite d’être une ligne de « rassemblement » ;).


Deuxièmes générations…et suivantes.

On est parfois surpris de constater que nos concitoyens, enfants d’immigrés nés en France et ayant donc acquis automatiquement la nationalité française, soient plus souvent haineux vis à vis du pays que nous partageons avec eux que leurs propres parents dont le sort était pourtant souvent moins enviable.
On constate assez souvent que les plus agressifs, les plus revendicatifs, sont non pas les travailleurs arrivés avant les années 80 ( dans des conditions d’accueil pourtant assez rudimentaires et qui sont restés confinés aux classes les plus défavorisées )  mais  leurs descendants, qui pourtant ont, dés leur plus jeune âge,  bénéficié du plus grand nombre d’aides en tout genre et à qui les acquis sociaux français ont été distribués de façon automatique comme à tous français.
Leur ressentiment et leur détestation de la France semble augmenter au fil des générations.

Les tentatives d’explications ne manquent pas, et on pourra nous dire par exemple que c’est d’avoir vu leurs propres parents vivre pauvrement  qui les a dégouté de la France,  qu’ils veulent venger leurs pères, dont le manque de combativité devant la pauvreté  leur fait un peu honte.
Pourquoi pas.
On pourra aussi dire que leur psychisme est traversé par la souffrance induite par le  traumatisme psychologique transgénérationnel de la colonisation qu’ont vécus leurs ancêtres (ne riez pas c’est authentique : voyez ICI ).
On pourra trouver des tas d’explications, et il y a en a certainement de multiples.

J’ai pour ma part une piste à fournir qui, si elle ne rend sans doute pas compte de la complexité du sujet me semble avoir le mérite de la simplicité : la pensée magique.

Il me semble que les immigrés qui sont arrivés dans les premières périodes ne s’attendaient pas à trouver ici autre chose que ce qu’ils étaient venus chercher : ils partaient de chez eux pour trouver du travail en sachant qu’il s’agirait de travaux d’ouvriers et qu’ils vivraient plus ou moins sur  des chantiers. Ils venaient chercher des petits salaires pour de petits boulots et si la vie était difficile, ma fois c’était malheureusement ainsi et il fallait faire avec.
S’ils pouvaient envier les souchiens dont la vie paraissait plus riche et plus facile, ils s’en prenaient essentiellement au destin qui les avait fait naître pauvres dans des pays pauvres et l’habitude musulmane d’être fataliste leur permettait d’accepter un sort que de toute façon ils n’avaient d’autre choix que d’accepter.

Lorsque le regroupement familial fût mis en place, que ces travailleurs décidèrent de rester et de faire « souche » en France, leurs ambitions changèrent du tout au tout.
Leurs enfants naitraient en France, ils seraient donc Français, et étiquetés de la sorte ils accéderaient naturellement, automatiquement à un nouveau destin.
Puisque les enfants français, vus par les yeux des travailleurs immigrés naissaient magiquement avec une cuiller dorée dans la bouche, leurs propres enfants, nés français auraient donc le même sort heureux.

C’est à mon avis ainsi qu’un certain nombre d’enfants d’immigrés, ont été élevés dans l’illusion que tout leur serait donné avec leur identité française et qu’aucun effort n’était nécessaire pour accéder à l’ascenseur social dont ils croyaient qu’il fonctionnait de façon quasi automatique, comme un engin de chantier ramassant régulièrement sa pelletée.

L’échec scolaire puis professionnel  d’un grand nombre d’enfants d’immigrés, nés français, les surprend autant qu’elle les insupporte et  ne peut s’expliquer à leurs yeux que par une intervention malveillante ayant empêché leur transformation automatique en « vrai occidental », c’est à dire en « riche ».
L’éloignement géographique actuel entre les travailleurs français défavorisés et ces enfants d’immigrés ne fait que renforcer actuellement cette illusion : ils ont l’impression d’être les seuls « pauvres », comme si la magie n’avait  pas fonctionné et que  sa dysfonction ne concernait qu’eux.
Ils se sentent donc victimes de l’équivalent du mauvais œil ( est ce pour cela qu’ils peuvent tuer pour un regard ?)

J’en veux donc essentiellement  à la gauche qui ne fait que les conforter dans cette croyance. Les sociologues en particulier, qui  passent leur temps à analyser les statistiques de réussite à l’école sans jamais y introduire l’élément « travail scolaire  » et à établir des corrélations en oubliant l’essentiel qui est que personne ne réussit sans effort…y compris les souchiens.
J’ai en tête l’exemple donné par une psy qui  considérait que son patient,  un jeune francomaghrébin qui souhaitait faire une carrière d’avocat et qu’on avait orienté vers un CAP était victime de la violence de l’institution scolaire. Ce jeune n’avait pas compris qu’il fallait autre chose qu’une simple carte d’identité française pour faire une belle carrière, et son interlocutrice ne faisait que lui confirmer qu’un obstacle avait été placé devant lui.

On remarquera qu’il se passe à peu près l’équivalent avec les ex colonies qui semblent nous haïr d’avantage encore qu’autrefois. Ils ont accédé à l’indépendance et croyaient sans doute qu’ils obtiendraient automatiquement un pays développé….leur misère actuelle  leur est donc plus insupportable qu’autrefois et ils se retournent vers nous en demandant  » mais que nous avez vous fait pour que l’on rate tout ! »

Tout un monde est passé de l’idée de « nous n’avons pas de chance » à celle qui consiste à dire  » nous avons échoué alors que nous aurions du réussir…. cherchons un coupable »
Il me semble que nous répondons de mieux en mieux à la définition de bouc-émissaire.


Une très bonne soirée.

 

Il arrive qu’un film dont on attendait beaucoup, dont on pensait en tous cas qu’il nous permettrait de passer une excellente soirée, déçoive énormément.
Assis sur le canapé, nous regardons le générique et nous apprêtons à être captivés par un scénario impeccable, à être rivés sur notre siège par une histoire dont nous avons anticipé le plaisir à la lecture du résumé du film.
Et puis, après les dix premières minutes, le mauvais jeu des acteurs, la  banalité de la mise en scène nous oblige à nous rendre à l’évidence : le film est un navet et l’ennui nous submerge.

Hier soir, en allumant la télévision afin de regarder les dernières informations de la soirée, ce fût absolument l’inverse et la surprise fût considérable.
Alors  que nous nous apprêtions à supporter les quelques minutes d’ennui qu’il faut bien s’infliger quotidiennement si l’ on désire être à peu près au courant de ce qui se passe dans le monde, ou plus exactement ce que nous sommes censés en retenir, nous sommes tombés sur un des meilleurs thrillers qui soit passé sur le petit écran depuis des lustres.

Les primaires UMP !
Sur lesquelles j’imaginais ne  pencher qu’un regard morne et désabusé en étouffant quelques bâillements.
Les primaires UMP :  ou la plus chouette soirée électorale dont on puisse rêver si on la suivait en direct.
J’ai été scotchée jusqu’à plus d’heure par une histoire de fous inimaginable, un truc à rebondissement digne des séries américaines les plus scénarisées, un combat des chefs en direct live,  une crise gigantesque dont je n’imagine pas que la droite  » traditionnelle « puisse se relever.
On commença par nous annoncer que des accusations de tricheries assez énormes divisaient les deux camps, que les résultats étaient plus que serrés, qu’il faudrait attendre qu’une commission de contrôle au nom de  « COCO euh » (il faut « oser ») se prononce, et c’était déjà si hilarant de voir tous ces « amis » se déchirer au prétexte d’être mieux unis que je n’arrivais pas à me décider à éteindre la télévision tant chaque apparition d’un nouvel intervenant promettait son lot de petites phrases ou d’énormités.
C’est alors que le clou de la soirée me scotcha sur place :
Coppé annonçât sa victoire en direct, et l’accompagnant   d’un discours aux accents dramatiques, presque guerriers, tel un chef militaire  pardonnant en direct à la partie dissidente de son armée, du passé faisant table rase, réunissant ses troupes sous son étendard magnifique pour commencer, enfin, sa guerre contre la gauche, et ce, quelques secondes après que sur le plateau ou nous eut expliqué que les résultats n’étaient pas disponibles.

Dés lors, comment voulez vous que j’ai pu aller me  coucher avant d’avoir entendu la version de Fillon, casse pied de service dont je n’écoute jamais d’ordinaire les discours convenus ?
Il n’était donc pas plus question d’éteindre le téléviseur  avant d’entendre le challengeur de Coppé, que de fermer un bon polar  dont il ne reste que quelques pages à lire.

Fillon parla, mais ce fut pour annoncer que lui aussi avait gagné mais que comme il était bien élevé et très poli, lui, contrairement à l’autre,  il allait simplement attendre un peu pour le dire.

Bon sang il y aurait donc en plus une saison 2 !!! Comme dans Homeland !
C’était tout simplement magnifique, et d’autant plus pratique qu’il n’y aurait pas besoin d’aller sur internet à la chasse aux sous titres.

Vraiment, ce fût une soirée formidable, qui me consola presque du fait que madame Fourrest a eu son cadeau de Noël très en avance, ayant réussit à être, enfin, plus ou moins attaquée par des « fondamentalistes catholiques », chose qu’elle n’avait pas encore obtenue jusqu’à présent et dont on imagine qu’elle a du lui faire un plaisir fou.

 

 


La Journée Freud et les « méchants pas beaux ».

Le diable tendant le pamphlet contre la psychanalyse…à la femme de Michel Onfray

Ceux qui me connaissent savent que j’ai une dent contre la psychanalyse.
Cette dent a poussé pour plusieurs raisons, certaines théoriques ( il est toujours pénible pour quelqu’un qui n’aime pas se fatiguer, de découvrir qu’une partie du travail effectué en lisant des tonnes de bouquins de psychanalyse a été du temps gâché qui aurait pu servir à  ne rien faire), d’autres, très pratiques, conséquences du fait des très nombreux  contacts professionnels que j’ai eu avec l’univers particulier de la pédopsychiatrie.

C’est pourquoi je n’ai PAS ouvert la radio, vendredi dernier, jour consacré par FI au génie de Freud.

D’autant plus que la veille, le jeudi, afin de nous donner envie pour le lendemain, un animateur de FI donna la parole à une psychanalyste et lui demanda ( avec l’air de dire qu’il se sentait obligé de poser la question tout en la trouvant stupide) :  »  il semble tout de même que certains remettent la figure de Freud en question….à ces gens là, qu’avez vous à dire ? »
La psy répondit qu’elle ne donnait aucune importance à ces gens là…puisqu’il s’agissait à l’évidence de projections inconscientes qu’ils faisaient : on comprenait bien que c’était  tout simplement un  meurtre symbolique du père.

Que voulez vous répondre à cela ?
(J’ai bien une idée, que j’attends simplement de mettre en pratique : demander à un psy s’il croit aux extraterrestres, puis à sa réponse négative lui dire que c’est la preuve que des êtres venus de l’espace ont pris le contrôle de son cerveau afin de le manipuler pour ne pas être vus)

Enfin, je me doutais que ce sujet unique occupant l’antenne un vendredi entier  ne donnerait lieu à aucun débat contradictoire.

J’en ai eu la preuve aujourd’hui car quelques minutes radiophoniques furent consacrées à la réponse orale que fait parfois le directeur de France Inter aux auditeurs qui se sont manifestés.
Ce matin donc, on apprit que de nombreux auditeurs s’étaient plaints, les uns du fait que l’on ait consacré une journée entière de service public pour faire la promotion d’une fausse science, d’autres pour regretter que n’aient été invités aucuns contradicteurs.
A ces critiques Philippe Val répondit que certes, depuis quelques années la psychanalyse était attaquée …mais qu’elle l’avait été surtout par la parution du « livre noir de la psychanalyse » dont les auteurs étaient pour certains très  « douteux » (sic)…soupçonnés même d’être proches de l’extrême droite, donc nationalistes, donc ennemis des libertés.
C’était facile à démontrer puisque que Freud et ses disciples ETANT des défenseurs des libertés, ceux qui l’attaquent remettent DONC en question cette liberté et représentent ainsi ce qu’il y a de plus nauséabond teinté du pire nationalisme. cqfd.
Au sujet de Michel Onfray, Val  ajouta qu’on l’entendait déjà  bien assez, et que si on consacrait une journée à Darwin, on n’aurait aucun besoin d’inviter les créationnistes à l’antenne. (!) (malheureusement, retourner la radio tête en bas ne suffit pas à retourner son argument, chose que j’avais bien entendu envie de faire)

On reconnait bien là le discours habituel du bien pensant progressiste : il ne s’agit jamais de discuter des arguments des contradicteurs, mais de dénoncer leurs  mauvais penchants, leur  « diabolisme » afin que le pêcheur potentiel renonce à la tentation même d’écouter ce qu’ils ont à dire.

Philippe Val  aurait d’ailleurs pu  être plus précis et mettre en garde les gens de façon bien plus explicite  : Ne Lisez Rien Qui Vous Soit Proposé Par Des Méchants….il y a un risque de contagion du mal.
Car si on prend le cas de Michel Onfray il explique  lui même que dans un  premier temps il n’a pas voulu lire le « livre noir » informé qu’il avait été que des nauséabonds l’avaient écrit et qu’il était donc déconseillé de le lire, que la curiosité aidant il avait fini par l’ouvrir et avait été étonné de la pertinence des arguments des supposés diaboliques.

Parfois je me demande si la psychanalyse ne porte pas une grande part de responsabilité dans la folie généralisée qui nous entoure : cette théorie me semble être la première, à prétention scientifique, qui ait été acceptée par des générations entières sans avoir eu  besoin d’apporter la moindre preuve de la réalité de ce qu’elle prétend décrire.
Fonctionnant de façon quasi autonome car n’ayant pour toute logique que sa logique interne, il me semble qu’elle a habitué les gens à accepter les interprétations les plus farfelues et à admettre les exposés les plus irréalistes pour peu qu’ils soient prononcés par des « savants », lesquels gagnent ce titre en étant adoubés par d’autres dont on ne remet pas en cause le savoir car eux mêmes ont été reconnus par des  « savants »…..et ainsi de suite en remontant jusqu’au fondateur, « savant »…  autoproclamé.

Pour conclure, à mon avis, on commence par admettre que  « cet enfant n’a pas fait son Oedipe ce qui est DONC à l’origine de ses difficultés d’apprentissage de l’alphabet, difficultés qui prouvent à la fois l’existence et  l’importance de l’œdipe » …et puis, ensuite, et bien on admet n’importe quoi qui puisse être dit par n’importe quel Muchielli ou autre Lioger sur les sujets les plus divers.
Le point commun supplémentaire étant que le contradicteur est diabolique et qu’il faut le combattre à coup d’anathèmes sans avoir besoin d’arguments.


Le (vrai) suprémaciste blanc.

Vous le connaissez tous, le « suprémaciste blanc »  : c’est l’homme à abattre, l’ennemi public mondial numéro 1, celui par qui le malheur du monde arrive, l’incarnation absolue du mal.

Ce prédateur sans pitié, est traqué jour en nuit par des  hordes d’ humanistes qui n’hésitent pas à prendre des risques inouïs en dénonçant l’homme blanc hétérosexuel, toujours susceptible de tomber dans les pires travers, sans que l’on sache bien si c’est sa qualité d’homme, sa qualité de blanc ou celle de son orientation sexuelle classique qui constitue son pire défaut.

Le suprémaciste blanc est mauvais, de cela on est sûr.
Mais est-on certain de toujours bien l’identifier ?

La couleur blanche, certes est nécessaire mais bien entendu non suffisante, et  ne serait rien sans le sentiment de suprématie qui doit l’accompagner pour  que le monstre réponde à l’épouvantable définition.
Il s’agit donc de trouver des blancs qui se croient effectivement de nature différente, des gens que l’on pourrait qualifier de blancs mégalomanes en quelque sorte.

On serait tenté de chercher du coté de gens qui tel Richard Millet, sont déprimés lorsqu’ils sont les seuls blancs dans un wagon de RER.
Mais en quoi la tristesse de se sentir étranger dans son propre pays est-elle la preuve d’un sentiment de supériorité ?
On imagine bien que si tout à coup le jardin des plantes était transformé en jardin japonais, les parisiens qui seraient attristés d’avoir le sentiment d’être transportés au japon en se promenant à Paris ne feraient pas preuve de suprémacisme mais tout au plus d’une nostalgie du jardin précédent.

On serait tenté de chercher les monstres du coté des gens qui se désolent que la courbe démographique mondiale des blancs soit orientée largement vers la baisse.
Mais puisque l’on a toujours considéré qu’il était normal que les indiens d’amazonie soient attristés par leur propre disparition et qu’on n’y a jamais vu  la preuve d’un sentiment suprémaciste  de leur part, il faut bien, par symétrie, admettre que la tristesse du blanc qui craint de disparaître est une preuve de souffrance et non de  prétention.

Non, vraiment, à part les rares cas de blancs qui s’affirment eux mêmes suprémacistes, le suprémaciste blanc n’est pas facile à trouver.

Néanmoins, de mon coté, en cherchant, il me semble que je suis tombée sur une mine.

C’est que lorsqu’on leur annonce que les bébés blancs sont dorénavant minoritaires aux états unis, et qu’en Europe le même sort leur est bientôt réservé, un certain nombre de blancs ricanent, voire exultent.
Cette diminution du nombre de blancs, qui conduira à terme à leur disparition, ils la  niaient vigoureusement et si  dorénavant ils l’admettent , c’est pour mieux s’en réjouir.

Le blanc sera minoritaire !! ah ah, cela les fait bien rire et c’est une excellente nouvelle.
Ils semblent impatients d’y être tant un monde pauvre en blancs leur apparait aimable.
Ils sont blancs et ils n’ont pas peur d’être minoritaires, bien au contraire.

Pourtant, par définition, le fait d’être minoritaire est une faiblesse.
Sauf à considérer que l’on a pas de prédateur.
Or qui n’a pas de prédateur si ce n’est le roi des animaux.

Le blanc qui se réjouit d’être minoritaire est quelqu’un qui pense que seul le blanc a un potentiel dangereux, tel un lion qui imaginerait que s’il est en faible nombre et devenu végétarien, nul ne sera plus jamais mangé…  puisque la nature des autres animaux veut qu’ils broutent sans avoir le choix du menu.
Le retour au paradis terrestre n’a effectivement besoin que de la transformation du grand prédateur en agneau sans qu’il y ait besoin de modifier les caractéristiques des autres qui ne peuvent être que les anciennes proies auquel il aura, dans sa grandeur, renoncé.

Le blanc qui croit que la disparition du blanc est une bonne nouvelle pour le monde (car le  racisme et la volonté de suprématie disparaitra avec le blanc)  est l’homme le plus prétentieux du monde : c’est  un VRAI suprémaciste blanc.


La nature n’a peut-être pas prévu la mauvaise foi.

Dame nature dans sa très grande prévenance, a doté l’humain, comme le reste du monde animal d’ailleurs, d’un certain nombre de sens susceptibles de le renseigner de façon très intéressante sur son environnement afin d’augmenter ses chances de survie, en particulier en milieu hostile.

C’est ainsi que le pauvre homme, si fragile, dépourvu de griffes et de carapace a été doté d’une vue et d’une ouïe de qualités assez moyennes mais aussi d’un cerveau bien développé lui permettant d’analyser les éléments fournis par ses sens, de les trier, d’effectuer des comparaisons, d’en garder une trace mnésique, bref, d’être de mieux en mieux adapté à son environnement au fur et à mesure des progressions de son expérience personnelle.

Là où l’homme diffère du reste des êtres vivants, c’est par le langage qui  lui permet de   transférer son expérience aux autres, évitant ainsi que les nouveaux aient à  refaire tout le chemin initiatique de cette connaissance du monde.

J’imagine que c’est pourquoi, si l’humain tient absolument compte de ses sens et croit tout ce qu’il voit, il croit encore davantage ce que lui dit le reste de sa tribu.

C’est sans doute  afin d’augmenter ses chances de survie, que le cerveau de l’homme est organisé de façon à ce qu’il privilégie  les informations qui lui sont données par la majorité de son groupe ( où par certains individus connus pour leur grande expérience) , plutôt que celles qui viennent directement de ses sens.

Pendant des millénaires, cette disposition psychologique a  été très avantageuse en augmentant les chances de survie de l’individu.

Ainsi imaginons que notre pauvre humain croit voir un tronc d’arbre, et soit  tenté d’y faire une petite pause en s’asseyant, d’autres ayant un autre angle de vue, peuvent l’informer aussitôt (en hurlant)  qu’il s’agit d’un alligator.

De même l’individu  attiré par un champignon apetissant pourra être mis en garde aussitôt pas son groupe qui, plus expérimenté sait mieux que lui reconnaître une variété vénéneuse.

Si cette genèse du conformisme social n’est que pure spéculation de ma part, les dispositions au conformisme sont, elles, tout à fait réelles et connues, et des expériences de sociologie en ont décrit les manifestations.

Ainsi, la fameuse  expérience de Asch,  en 1951 a , avec toute une équipe de « complices »réussit à mettre en évidence que de nombreux sujets étaient susceptibles de mettre en doute leur vision, sous la pression du nombre.

Il s’agissait de présenter au sujet des lignes de longueur différentes, différences qui se voyaient bien entendu à l’œil nu, et de les leur faire comparer.

Le sujet testé donnait toujours la bonne réponse, tant elle était évidente…sauf dans le cas où les autres membres du groupe prenaient la parole avant lui et semblaient tous d’accord pour dire que les lignes étaient de longueur identique.

Le sujet se mettait alors visiblement  à douter, n’osait pas exprimer son désaccord sur un sujet pourtant anodin, était parfois ébranlé  au point de se persuader qu’il voyait autre chose que ce que l’on présentait devant lui.

C’est je pense en utilisant cette technique  que l’on nous a répété pendant des années que le paysage sociologique de la France ne changeait pas et que l’augmentation de l’immigration était un fantasme, une sorte d’illusion visuelle, et que beaucoup d’entre nous ont pu croire, qu’en effet leurs sens les  trompaient.

Mais, bien entendu,  ce conformisme au groupe atteint ses limites pour peu que l’écart entre l’information donnée par les sens et celle donnée par l’entourage atteigne un certain niveau, et si l’on peut persuader un individu que des longueurs un peu différentes sont identiques, il est plus difficile de faire croire à quelqu’un, même sous la pression psychologique du groupe, qu’une enclume est aussi légère qu’une plume.

Nous avons été soumis à l’équivalent de l’expérience de Asch, puis  nous sommes passés au second stade, celui où l’on ne peut plus nous persuader de l’illusion et où la technique de manipulation est  donc plus élaborée.

Dorénavant la pression du groupe influent, on le constate en lisant les journaux, ne consiste plus à nous persuader que nous avons tort de voir ce que nous voyons ( les phénomènes que nous constatons sont trop massifs pour être niés),  mais que nous faisons une erreur en y accordant la moindre importance ou en n’y voyant pas une marche vers le progrès et les lendemains qui chantent.

  • La présence musulmane en France était soi disant quantité négligeable, dorénavant elle enrichit le paysage culturel.
  • La violence dans les cités n’était soi disant pas plus grande qu’ailleurs, dorénavant elle prouve l’existence d’une jeunesse active dont il faut canaliser le dynamisme en y déversant davantage de moyens.
  • Les frontières donnaient l’illusion d’être poreuses, dorénavant il est reconnu qu’elles le sont, mais que nous devons penser que c’est pour notre plus grand bien.
  • La chute démographique mondiale des blancs était soi disant un fantasme de néonazis, dorénavant il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’avenir du monde.

.etc etc….

Pour le moment la manipulation fonctionne encore assez bien car il nous est difficile, par instinct, de croire que le groupe dans son ensemble, et ses membres les plus influents en particulier, puissent nous donner des informations contraires aux intérêts de notre survie.

Il est donc  peu aisé d’échapper à la manœuvre, sauf à cesser de faire confiance à la tribu….ce qui est plus facile à faire lorsqu’on en constitue une autre, tout simplement.

Car ce besoin grégaire et ce besoin de confiance que nous avons dans le groupe semble bien ancré en nous.

C’est une question de survie.

Je conclurai qu’à mon goût,  dame nature n’a pas été assez prévoyante en n’ayant visiblement pas prévu la mauvaise foi : elle n’a sans doute pas envisagé qu’un sujet puisse reconnaître un alligator, veuille en  alerter sa tribu et se voit insulté par tout un  groupe affirmant qu’il ne s’agit que de troncs d’arbres sur lesquels il fera bon s’assoir.

Mais, que dis-je,  nous n’en sommes déjà plus là :  les troncs-d’arbres-alligators remuent un peu sous les fesses et  de nombreux membres de notre tribu, des membres influents, continuent à vouloir nous faire croire que les alligators remuent très peu  et que ce seront de toute façon des compagnons de route très agréables.