Le gauchiste a fait des progrès.

judo

Je sais, cela ne vous fait pas plaisir que je vous dise ça.
C’est désagréable à entendre, j’en ai bien conscience, mais quoi ? N’avons nous pas comme trait remarquable et quasi spécifique, nous les méchants, le fait d’admettre de voir les choses telles qu’elles sont ?

Donc, aussi déplaisant que ce soit pour moi à écrire et pour vous certainement à lire, je m’en vais vous détailler quelques observations qui  montrent que, d’après moi, les gauchistes se sont adaptés, ont amélioré leurs tactiques, et réussissent parfois dorénavant avec une certaine habileté à utiliser le poids de leur  adversaire pour le renverser.

Ils  nous avaient habitués à une sorte de danse ridicule, de valse à deux temps, qui consistait à nier les faits puis à les expliquer dans la foulée, et qui nous permettait de les moquer dans de petites imitations presque trop faciles :
Il n’y a PAS de prières de rues….et c’est parce qu’ils n’ont pas assez de mosquées.
Il n’y a PAS plus d’immigrés en prison que de souchiens….et c’est parce qu’ils sont pauvres.
Il n’y a PAS de problème d’intégration …et ces difficultés constituent l’un des plus gros défis des années à venir.

Oui, c’était ridicule, et d’une mauvaise foi évidente, au sujet de laquelle je ne résiste pas à l’envie de m’auto-citer :  « ils  nient des éléments factuels puis, dos au mur, nous reprochent de ne pas avoir examiné d’assez près les causes des faits qu’ils refusaient d’admettre ».

Leur technique, déjà très énervante, me semble avoir été améliorée ces derniers temps et j’ai sous la main quelques exemples de leur nouvelles méthodes.
Nos progressistes n’attendent plus qu’un fait soit publiquement dénoncé, ou que le dérapage d’un quelconque Zemmour ait ouvert un débat, un scandale, pour trouver à la fois des excuses aux Français de remplacement et dénoncer les pêchés des indigènes : non,  ils utilisent nos arguments à revers avant même que l’on ait eu le temps de les leur lancer à la figure.
Ils anticipent, les petits salopards, et ne prennent plus le temps de nier, nous retirant une partie de l’usage que nous avions de nos exposés.

J’ai ainsi constaté, chez « mes » propres progressistes, qu’ils n’attendaient plus que j’aborde les sujets sensibles pour le faire, et l’un d’eux m’a récemment dit  « Ah la la, il y a  une vraie réislamisation dans les quartiers, les jeunes n’ont qu’un modèle, celui de l’imam qui ne pense qu’à endoctriner » pour aussitôt ajouter avant que je ne le félicite de bien vouloir regarder un peu devant lui  « nous avons refusé de  leur reconnaître une identité, une valeur et en voilà le prix à payer, nous avons été lamentables« .

Cet exemple personnel me parait s’inscrire dans une démarche tactique plus générale, si l’on veut bien s’intéresser à deux exemples que j’ai en tête :

– La tribune qu’a consacré le secrétaire général du haut conseil à l’intégration à la « surdélinquance des jeunes issus de l’immigration » (sic )et dans laquelle il n’hésite pas à affirmer que les immigrés africomaghrébins sont bien les pires…pour dans un second temps en accuser la France elle même pour sa « crise du modèle d’intégration » prouvant son échec à  s’adapter aux particularités de chacun.

-Un article d’une sociologue qui nous apprend (en quelque sorte) que l’insulte préférée de nos petites racailles est « pédé »….pour nous expliquer aussitôt que cette homophobie assumée n’est que la conséquence de ce que nous souchiens, imposons comme contraintes à nos diversités qui pensent en quelque sorte nous plaire, en se montrant si vilains.

Bien entendu tout ceci ne nous empêchera pas d’argumenter.
On pourra répondre au secrétaire du HCI qu’il n’est pas très malin d’accuser l’eau d’avoir perdu ses capacités à diluer au prétexte que l’huile n’est pas soluble en elle
On pourra répondre  à la sociologue que nous sommes bien désolés d’influencer si mal nos rebeux et autre renois, et d’autant plus que notre influence semble proportionnelle à la distance physique entre eux et nous si l’on en  croit ce qui se passe assez loin d’ici.

Bien entendu leur mauvaise foi est évidente et très facile à démontrer, mais n’empêche, les voir chercher eux mêmes les plus gros défauts des nouveaux français pour les lancer à la tête des anciens, les observer désormais à l’affut des statistiques qui prouvent que les uns sont bêtes et les autres méchants pour nous en faire encore mieux qu’avant le procès, est vraiment très désagréable et plutôt habile.

Il faudra donc en ce qui nous concerne améliorer encore notre technique et anticiper sur l’anticipation.

Pour ma part un des arguments les plus généralistes me semble être le suivant :
Ces « autres » qui ne peuvent fauter que par notre faute seraient-ils donc totalement et à jamais « irresponsables » , n’ayant en lieu et place de libre arbitre que des mouvements en réponse à nos propres actions ? Mais ! c’est raciste ça, non ?